Relance bâtiment

Chantier prioritaire pour l’Etat, la rénovation énergétique des bâtiments va bénéficier des moyens financiers apportés par le plan France Relance. Elle se place effectivement au carrefour de préoccupations majeures : améliorer le confort des logements, lutter contre la précarité énergétique, diminuer notre dépendance aux énergies fossiles et enfin lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Un dernier élément particulièrement d’actualité puisque la neutralité carbone en France comme en Europe fait l’objet d’engagements ambitieux.

 

Des objectifs ambitieux

Le secteur du bâtiment participe à 18 % des rejets de CO2, et contribue ainsi largement au réchauffement climatique. Une réalité qui justifie également les propositions de la convention citoyenne sur le sujet. L’engagement du gouvernement est de parvenir à 500 000 rénovations par an afin d’atteindre un niveau « bâtiment basse consommation » (BBC) pour l’ensemble du parc immobilier français en 2050.

Un chiffre qui semble à ce jour très ambitieux au regard du retard pris. Les pouvoirs publics gardent pourtant la capacité d’inciter comme de contraindre les constructeurs pour accélérer le chemin vers la neutralité carbone du bâtiment. C’est ainsi que la nouvelle norme environnementale RE 2020 devrait entrer en vigueur en juillet 2021 : elle vise à diminuer la consommation énergétique d’un bâtiment de 30 % par rapport à la norme actuellement en vigueur, et à baisser drastiquement les émissions carbone. Voilà pour le neuf.

 

Des investissements très lourds

Mais l’enjeu essentiel concerne l’ancien. Un défi de taille au regard de la faible performance énergétique de très nombreux bâtiments, notamment dans le secteur résidentiel, et de l’hétérogénéité des constructions. Toutefois, des moyens financiers plus conséquents devraient enfin être débloqués pour rattraper le retard français. Le plan de relance prévoit une enveloppe de près de 7 milliards d’euros pour la rénovation énergétique des bâtiments, dont 4 milliards pour le secteur public. Le versement des fonds du plan de relance européen pourrait venir grossir ces montants. Un complément nécessaire lorsque l’on sait que le budget annuel total pour parvenir à systématiser la rénovation énergétique se monte au minimum à 26 milliards d’euros.

 

Favoriser une rénovation globale

Au-delà des moyens financiers consentis, ce sont également les procédés de rénovation qui doivent être révisés. Car pour parvenir à impacter sur l’efficacité énergétique, mieux vaut réaliser une rénovation globale qui traitera l’ensemble des défauts du bâtiment. Or les Français se contentent trop souvent de travaux superficiels qui ne sont pas à la hauteur des enjeux. Pour les inciter à se lancer dans des rénovations profondes, le mécanisme des aides publiques est revu. Le Haut Conseil pour le climat recommande ainsi de supprimer les aides aux gestes individuels pour MaPrimeRénov et les certificats d’économie d’énergie (CEE).

Parallèlement, il convient d’augmenter le montant des subventions allouées, actuellement de 15 000 euros, en cas de rénovation globale visant à atteindre le niveau BBC. Autre impératif, s’assurer d’un chauffage performant et non polluant. L’équipement en pompes à chaleur, le raccordement à un réseau de chauffage urbain quand ceci est possible, et plus généralement la mise en place de systèmes de chauffage à haut rendement, participent aussi de la faible émission en CO2 du bâtiment.

 

Le secteur public rentre dans la course

S’agissant du secteur tertiaire, la loi ELAN prévoit une diminution de 40 % de la consommation d’énergie d’ici 2030 sur la base de 2010, un chiffre porté à 60 % d’ici 2050. Mais il est un domaine dans lequel les pouvoirs publics disposent d’une action directe sur la construction, c’est leur propre parc immobilier, en qualité de maître d’ouvrage. Ainsi 950 millions d’euros sont affectés, dans le cadre du plan de relance, au soutien aux projets de rénovation énergétique du parc de bâtiments existants du bloc communal et des départements.

L’Etat n’est pas en reste puisque la conférence nationale de l’immobilier stratégique du 14 décembre 2020 a tranché en faveur de 4 214 projets de rénovation énergétique pour un budget global de 2,7 milliards d’euros. Preuve que le secteur public entend ne pas manquer le virage de l’efficacité énergétique. En réalité c’est l’ensemble des acteurs du bâtiment qui doivent se mobiliser pour parvenir à l’objectif de 100 % de bâtiments BBC en 2050. Un défi que la France devra relever pour respecter ses engagements environnementaux.

 

Focus : Rexel adapte son offre pour aider particuliers et professionnels

Le marché du matériel électrique profitera des mesures du plan France Relance, avec les thématiques de la transition écologique, de la compétitivité et de la cohésion du territoire. Rexel se positionne particulièrement bien sur ces secteurs puisque le marché des technologies vertes et de la rénovation énergétique représente un potentiel de 1,85 milliard d’euros, celui des infrastructures et des mobilités vertes 1,08 milliard, sans oublier pour des montants moindres les investissements dans la décarbonation de l’industrie, la transition agricole, l’économie circulaire et enfin la biodiversité.

Concernant plus particulièrement le marché de la rénovation énergétique du bâtiment, il est estimé pour la partie adressée par Rexel en France à 1 milliard d’euros pour les ouvrages publics, 500 millions d’euros pour le secteur privé, 100 millions d’euros pour la rénovation énergétique et la réhabilitation des logements sociaux, et enfin 50 millions d’euros pour la rénovation énergétique des TPE/PME.

                                                                                             

Rexel a mis en place des dispositifs spéciaux pour répondre proactivement à la demande dans le cadre de ces politiques publiques. Ils offrent une assistance pour obtenir toutes les subventions éligibles avec l’appui de partenaires experts. Pour les particuliers, Rexel a lancé un programme baptisé « easy CEE particuliers », avec pour partenaires Drapo et Butagaz. Il inclut les dispositifs CEE, Coup de Pouce et MaPrimeRénov’ et offre un parcours client fluide grâce à la digitalisation de toutes les démarches. Un bonus fidélité est également prévu pour les installateurs ! Pour les professionnels, un nouveau dispositif intitulé « easy CEE tertiaire & industrie » a vu le jour. Basé sur les CEE, il a pour partenaires Avia et CEE Lease. Les installateurs peuvent accéder facilement à l’extranet Rexel, s’inscrire et gérer leur dossier électroniquement. Et cerise sur le gâteau, obtenir un paiement en moins de 30 jours !