Assistants vocaux : un tremplin vers la démocratisation de la smart home ?

Les assistants vocaux se multiplient et gagnent progressivement du terrain dans notre quotidien. Les usages et fonctionnalités se diversifient pour rendre toujours plus de services aux utilisateurs de ces intelligences artificielles : recherches internet, réservations de train, achats en ligne ou encore contrôle des équipements connectés sont désormais possibles à la voix. Près de 2 millions de Français auraient déjà équipé leur logement d’une enceinte connectée[1] : un chiffre en constante hausse et qui devrait encore s’accélérer selon les estimations. Que nous promettent ces nouveaux assistants virtuels ?

Des usages qui se diversifient et se démocratisent

En 1962 IBM présentait au grand public sa Shoebox, premier outil permettant la reconnaissance vocale numérique, ancêtre de nos assistants vocaux. Près de 50 ans plus tard, Apple intégrait Siri à l’iPhone, faisant alors un premier pas vers la démocratisation de cette technologie, suivi par bon nombre de constructeurs de téléphones et d’ordinateurs.

Aujourd’hui, les GAFAM dévoilent les uns après les autres leurs modèles d’enceinte connectée, qui prennent progressivement place dans nos logements. Un marché voué à se développer, puisque 72% des personnes interrogées lors d’une étude de la société d’audit PwC affirmaient avoir déjà utilisé au moins une fois un assistant vocal[2]. Un usage majoritairement centré sur des tâches basiques, du quotidien : poser une question à un moteur de recherche, se renseigner sur la météo, écouter de la musique ou encore programmer une alarme. Des usages qui se diversifient, grâce notamment aux différents partenariats tissés entre les assistants vocaux et plateformes tierces, permettant de réaliser des achats, de réserver des billets de train ou encore de piloter les équipements de son domicile.

Piloter son logement à la voix

Les objets connectés se démocratisent de plus en plus : au sein du logement, ils peuvent permettre de gérer le chauffage, les volets, l’éclairage ou encore le système de sécurité. Cependant, leur pilotage s’effectue encore majoritairement via une interface physique, smartphone ou tablette, ce qui peut constituer un frein à leur développement à plus large échelle. En effet, au sein d’un foyer connecté, chaque membre doit être en mesure de contrôler les équipements connectés sans avoir nécessairement un smartphone ou une tablette à sa disposition.

A cet effet, l’introduction de la voix prend tout son sens pour garantir fluidité et confort d’usage. Plus instinctifs et simples d’utilisation, les assistants vocaux sont adaptés à un large pan de la population, permettant aux personnes les moins technophiles d’accéder à des usages connectés. Ainsi, l’assistant vocal devient une réelle valeur ajoutée au sein d’un logement pour accompagner ses occupants dans leurs tâches au quotidien. Un nouveau champ de possibilités s’ouvre alors : enclencher sa cafetière et son sèche serviette le matin depuis sa douche, ouvrir ses volets tout en préparant son petit-déjeuner le matin ou encore enclencher le chauffage de son logement depuis sa voiture en rentrant du travail… autant de possibilités que de scénarios de vie.

Le marché des assistants connectés est en pleine expansion et sa compatibilité croissante avec des acteurs tiers ouvre largement le champ de ses possibilités et applications. Alors que le concept de maison intelligente est sur toutes les lèvres, l’alliance des assistants vocaux et des solutions de domotique devrait assurément favoriser la démocratisation du logement connecté. 

En savoir plus


[1] https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2019/03/29/avec-alexa-siri-ou-djingo-la-famille-sous-assistance-artificielle_5443154_4497916.html

[2] https://www.pwc.com/cisvoiceassistants