L’essentiel de la COP21 – L’accord en trois points clés

La route fut longue. Samedi 12 Décembre, quinze jours après le coup d’envoi de la COP21, un texte a finalement été adopté par la totalité des 196 parties. Qualifié de «différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant » par le président de la COP21, Laurent Fabius, cet accord semble faire oublier l’échec de Copenhague en 2009. Quelles en sont les principales conclusions ?

Plus ambitieux que prévu

Les pays les plus susceptibles de subir les impacts de l’augmentation des températures se sont fait entendre : l’accord précise dans son article 2 que l’objectif est de « s’efforcer de limiter cette augmentation à 1,5°C » d’ici 2100, jugé plus adapté que les 2°C initialement évoqué. Ce sont notamment les Etats insulaires, gravement menacés par la montée des eaux, qui ont porté cette revendication.

Réévaluation des investissements promis par les pays du Nord

En 2009, les pays du Nord avaient promis 100 milliards de dollars par an aux pays du Sud d’ici 2020. Un investissement jugé trop faible, compte tenu des impacts auxquels les nations pauvres devaient faire face. L’accord de 2015 prévoit de revoir à la hausse cette somme avant 2025, en la désignant comme « plancher » pour de futures négociations.

Un mécanisme de révision tous les cinq ans

A ce jour, les contributions des Etats ne sont pas suffisantes pour atteindre l’objectif des 2°C, et encore moins celui des 1,5°C prévu dans l’accord. De fait, si l’accord entre bien vigueur en 2020, les engagements seront revus tous les cinq ans à compter de 2025.

L’efficacité de cet accord est cependant discutée, notamment par les ONG, compte tenu du manque de sanctions mises en place. Le texte précise que « chaque partie doit préparer, communiquer et maintenir les contributions successives et déterminées au niveau national qu’elle entend se fixer ». Ce devoir de transparence, universellement adopté, demeure une avancée majeure… même si le plus dur reste à faire.